La Numérisation du buste par M. Pascalis de l’association Avenir 84. @ Yvette Auméran

La Bibliothèque universitaire remercie l’association Avenir 84 pour avoir numérisé en 3D le buste de Sixte Isnard, de façon à préserver et sauvegarder cet artefact en plâtre – donc fragile -, mais aussi de le présenter en 3D à nos lecteurs sur notre site Web. Merci en particulier à MM. Jean-François Pascalis et Christophe Serre pour leur persévérance à vaincre les multiples difficultés techniques que présentait la numérisation d’un objet de cette taille.

Merci aussi à Hugues Soumille sans lequel cette collaboration n’aurait pas vu le jour !

L’association Avenir 84 intervient depuis 2001 sur le territoire du Grand Avignon dans le cadre de la cohésion sociale et des dispositifs de la politique de la ville. Son objet social porte sur la promotion et l’exercice d’une citoyenneté active.

Pour admirer le buste de Sixte Isnard en 3D, cliquez ici.

Sixte Isnard (1793-1845) était un riche négociant avignonnais qui avait édifié sa fortune grâce aux deux principales sources de richesse de l’époque : la soie et la garance. Sensible aux difficultés de ses concitoyens les plus vulnérables, il devint conseiller municipal puis adjoint au maire, se consacrant plus particulièrement à l’éducation des enfants du peuple et aux besoins des ouvriers au chômage ou devenus trop vieux pour travailler. En bon Méridional, il était très attaché à sa famille et sa douleur fut grande de voir mourir ses proches avant lui, y compris son fils qu’il perdit à l’âge de vingt-trois ans. En témoignage de gratitude envers ses ouvriers qui l’avaient aidé à devenir riche, il légua son immense fortune à la municipalité d’Avignon, à charge pour elle de construire et de gérer un hospice dédié aux ouvriers garanciers (ouvriers en garance) et tafetassiers (ouvriers en soie) âgés et infirmes ainsi qu’aux négociants ruinés.

À l’issue d’une séance houleuse du Conseil municipal où, quoique souffrant, il vint défendre les subventions refusées aux hospices d’Avignon, il tomba victime d’une attaque d’apoplexie (on dirait aujourd’hui un AVC) et mourut chez lui le lendemain matin.

L’hospice qu’il avait imaginé fut bâti et remplit son office jusqu’au début du XXe s. Lors des bombardements de mai et juin 1944, ce bâtiment ne fut que modérément endommagé et servit à héberger des familles sinistrées. Mais sous la forte pression immobilière des années 1960, la municipalité d’Avignon le fit abattre pour édifier sur son emplacement un ensemble de logements sociaux ainsi que le groupe scolaire Sixte Isnard.