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Que fait la police de caractères ? Une exposition street art à découvrir de la Bibliothèque Universitaire, du 10 au 21 février 2014, dans le cadre du festival Remp’Arts organisé par la Triplette de Quartier, en partenariat avec Radio Campus Avignon.

Esthétique de la lettrine, calligraphie sinueuse, lettrage épais, traits fins, ombrage calculé, imaginaire bitumé… De l’art, que diable !

Graffitis, writers, pochoirs, toiles, collages sur les murs de la ville. Le street art fait cogiter autant qu’il dérange. Mais que fait la police de caractères ?

Pour qu’éclose cette mauvaise herbe nourrie à toutes les révoltes et délibérément située aux marges de la légalité et du marché de l’art, il fallait pour rien moins qu’un contexte marqué par le renouveau des avant-gardes, la guerre froide, la vague contestataire de 1968, l’émergence de la contre-culture, l’avènement de la société de consommation et l’explosion urbaine.

L’art urbain connait dans les années 1980 son premier âge d’or. En France, aux Etats-Unis ou à Berlin, une génération d’artistes nourrie à la « punk music » et au rock tourne le dos au minimalisme et va trouver dans la rue un nouveau terrain d’expression et de liberté. Des artistes issus de la figuration libre et des artistes conceptuels se livrent alors entre eux, mais aussi entre eux et la pub, une concurrence dont l’enjeu est la visibilité. De ce fait, à mesure que ces artistes couvrent la ville de slogans et d’images colorées, l’art urbain suscite un intérêt croissant chez les journalistes, qui voient dans cette activité un phénomène dans l’air du temps. A la télé et dans la presse alternative « branchouille », interviews et reportages commencent à désigner les tenants de la scène actuelle comme des médias-peintres.

Nous vous présentons alors un florilège de cet art, entre collages et graffitis, prenant place au sein de la Bibliothèque Universitaire. Un lieu cosmopolite et sans cesse en mouvement, propice à la curiosité.  Pour vous, nous faisons le mur.