La bibliothèque Maurice Agulhon accueille l’exposition I welcome d’Amnesty International du lundi 13 au mercredi 29 novembre 2017.

Historique

Plus de 21 millions de personnes dans le monde ont été forcées de tout laisser et de fuir. La moitié sont des enfants.

Jamais depuis 1945, le nombre de réfugiés n’a été aussi important. Ils fuient les violences: conflits, actes de terreur, répression politique, discrimination ou intolérance. Leurs pays sont la Syrie, l’Afghanistan, le Myanmar, l’Erythrée, Soudan du Sud ou le Honduras…

La crise de la protection est mondiale.

D’un côté, il y a les pays qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés. Au mieux, ils les tolèrent dans des camps ou les laissent dans des milieux urbains sans soutien et souvent sans papier. Au pire, les réfugiés sont arrêtés, détenus, refoulés…

De l’autre côté, il y a les autres pays, moins nombreux mais avec plus de capacité d’accueil et de protection, parce que plus riches. Les réfugiés ne sont pas les bienvenus, on les laisse prendre des routes dangereuses pour atteindre ces territoires où souvent des murs sont érigés aux frontières.

Dans tous les cas, il y a les discours qui dénigrent les réfugiés, les assimilent à un danger, les transforment en bouc-émissaires de tous les maux, les déshumanisent.

I Welcome : une campagne mondiale pour protéger et accueillir les personnes !

Ouvrir des voies légales et sûres pour les réfugiés

86% des réfugiés sont aujourd’hui accueillis dans les régions en développement. Leurs capacités d’accueil des réfugiés sont très limitées. Pour la majorité des personnes, rester dans ces premiers pays d’accueil signifie : vivre à la rue, voir leurs enfants privés d’école et même devoir travailler pour soutenir la famille, ne pas avoir d’avenir et parfois vivre dans la peur d’un renvoi forcé… en un mot : une impasse.

Partir reste possible mais, par leurs propres moyens. Cela signifie risquer leur vie en mer ou sur des chemins dangereux, se fier à des trafiquants qui se moquent de leur sécurité et même se voir renvoyer dans leur pays d’origine par des Etats peu scrupuleux.

Les voies sûres pour protéger les réfugiés existent. Par la réinstallation, l’octroi de visas humanitaires ou la réunification familiale, des réfugiés pourraient rejoindre un pays d’accueil en toute sécurité. Ces voies existent mais elles ne sont pas assez utilisées.

Nous appelons les États à les utiliser plus largement pour mettre à l’abri, en toute sécurité, les réfugiés.

Ne pas conclure d’accords qui visent à maintenir les réfugiés à distance

En mars 2016, l’Union européenne (UE) a conclu un accord avec la Turquie pour y renvoyer les réfugiés qui arrivent en Europe. Cet accord s’inscrit dans la mise en place d’une stratégie de coopération de l’UE avec différents pays comme le Soudan, le Mali, le Niger, la Lybie ou le Sénégal.

Certains de ces Etats ont un triste bilan en matière de droits humains. Leur faire contrôler les migrations pour le compte de l’UE est un terrain fertile pour de nouvelles atteintes aux droits des personnes. Nous appelons les Etats européens à se retirer, et s’abstenir de conclure, des accords qui visent à maintenir les réfugiés à distance.

Renforcer la protection des réfugiés

L’exil des femmes, d’homme et d’enfants concerne toutes les régions du monde, avec son lot de souffrances et de dangers à affronter. Des centaines de milliers de réfugiés somaliens qui vivent dans les camps au Kenya risquent du jour au lendemain d’être renvoyé de force vers la Somalie. La majorité des réfugiés au Liban ne peut pas régulariser leur résidence dans le pays et vivent dans la grande pauvreté.

Des milliers de réfugiés et migrants sont actuellement bloqués en Grèce dans des conditions épouvantables. Au nom de la dissuasion, l’Australie et Nauru, maltraite de façon parfaitement délibérée et assumée, des réfugiés. Et encore, et encore.

La solution à cette situation de crise se trouve dans la capacité de chaque État de devenir un pays d’accueil pour les réfugiés. Les États doivent construire et renforcer leur système de protection et d’accueil des réfugiés.